Samedi, La Rochelle a concédé le match nul sur son terrain face à une équipe de Bayonne très efficace. Si les Maritimes ont dominé les débats dans le premier acte, la tendance s’est inversée en deuxième période et a permis aux Bayonnais d’obtenir un match nul globalement mérité dans les derniers instants de la partie.
Un premier acte dominé mais un manque de réalisme
D’entrée, les Rochelais font parler la poudre. Campés dans la moitié basque, ils pilonnent le premier rideau bayonnais pendant 5 grosses minutes, sans parvenir à concrétiser. De pénalités en pénalités, le Stade se résigne à prendre finalement les 3 points, convertis par Le Bail. Par la suite, Bayonne ne vient que deux fois dans le camp de La Rochelle et enquille deux pénalités, au point de prendre l’avantage pour la seule fois de la partie (3-6). Un ultra-réalisme qui contraste énormément avec les difficultés rochelaises à se montrer efficaces sur leurs temps forts.
Les Jaune et Noir ne se laissent pas démonter pour autant et remettent la machine en route. Dans le camp bayonnais, Ollivon se met à la faute en rentrant dans un ruck par le côté ; Le Bail ramène l’ASR à égalité, précédant une fin de mi-temps dominatrice (6-6, 33e). À peine après le renvoi, Murimurivalu transperce le rideau basque, remonte tout le terrain et tape à suivre pour Bobo, à gauche des poteaux. Plus rapide que Bustos Moyano, il s’effondre à la suite d’un coup d’épaule et ne peut atteindre le ballon. Aurait-il pu marquer malgré cela, difficile à dire, toujours est-il que face à cet acte d’antijeu l’arbitre a préféré accorder un essai de pénalité aux Rochelais qu’un carton jaune (13-6, 36e).
À la mi-temps, les Maritimes mènent de 7 points alors qu’ils auraient pu prendre un avantage bien plus important avec davantage de réalisme. Côté bayonnais, efficacité et domination en mêlée ont suffi pour rester à au contact.
Un nul qui ne contente personne
Après la pause, les hommes de Collazo redonnent un coup de rein : Gourdon perce le rideau bayonnais et entre dans les 22m bayonnais ; faute de soutien, le ballon est perdu mais témoigne des velléités locales à enfoncer le clou. Quelques minutes plus tard, le jeu repart et les défenseurs bayonnais sont hors-jeu. Le Bail convertit les points sans problème et met son équipe à 10 points de Bayonne (16-6, 44e). On se dit que La Rochelle est à l’abri, mais c’est précisément à ce moment que la tendance générale du match s’inverse.
Toujours dominateur en mêlée, l’Aviron obtient un bras cassé dans le camp rochelais. Rouet joue vite et arrive aux 5m. Les avants pilonnent la ligne rochelaise et le néo-international finit par trouver la faille entre les poteaux (16-13, 47e). C’est une nouvelle mêlée dominatrice pour Bayonne qui permet à Bustos Moyano d’inscrire un poteau rentrant et de ramener son équipe à égalité (16-16, 55e).
En fin de partie, la tension est à son comble et glace les travées de Marcel Deflandre. Après avoir repris l’avantage par Le Bail (19-16), les Rochelais sont tantôt dominés à l’impact par la puissance bayonnaise, tantôt à leur avantage grâce aux plaquages offensifs de Botia. Un drop manqué et une pénalité ratée permettent aux locaux de conserver leurs 3 points d’avance, avant de voir l’ailier argentin égaliser à la 77e à la suite d’une mêlée encore pénalisée. Sur le renvoi, Gourdon récupère, fait parler ses appuis et déborde les Basques, avant de mourir à 1 mètre de la ligne. Les charges des rochelais, en déficit de puissance, n’y feront rien. Le ballon peine à être conservé et les avants bayonnais récupèrent le ballon. Au vu de la dernière action, les Rochelais nourrissent forcément des regrets liés à 2 points considérés comme perdus à domicile. "À un mètre près, on est les plus beaux", confirme Romain Sazy à propos de la dernière occasion de Kévin Gourdon. La qualité des Bayonnais et leurs points manqués font tout de même penser que le match nul aurait pu se muer en défaite et que ce résultat est un moindre mal. C’est donc un match nul qui ne contente personne dont les Rochelais devront se satisfaire, avant un intermède européen qui commence jeudi, contre les Chiefs d’Exeter.
N.C.