Centre de Formation (2/3)

Centre de Formation (2/3)


Le Centre de Formation de l’Atlantique Stade Rochelais fait partie des Centres de Formation de Catégorie 1 pour la septième année consécutive. Cette longévité est due au travail dans l’ombre des cadres du Centre que sont en autres Pascal Cecille, Armand Mardon et Mathieu Machefert. Après l’organisation du Centre hier, place aujourd’hui à la formation.

La vie au Centre de Formation

Aujourd’hui, au centre de formation, 17 jeunes joueurs suivent une double formation. Cela peut sembler courant, mais alors seulement en apparence. En effet, ces jeunes sont soumis à une pression incroyable lorsqu’ils intègrent le Centre de Formation. « Nous leur demandons de se mettre dans la peau d’un gars de haut niveau d’entrée de jeu» déclare Pascal Cecille avant d’ajouter« et pas seulement sur le terrain pour la partie sportive ; nous voulons aussi que les gars aient une attitude et un comportement en adéquation avec les valeurs du club » pour motiver les jeunes de l’académie.

Ces demandes viennent se greffer à un emploi du temps très chargé. En effet, les jeunes joueurs doivent jongler tout au long de la semaine avec leurs études, les 14 à 15 heures d’entrainements, le match du weekend, les cours de soutien le soir, les moments de repos et les séances d’études. Cela implique que chaque joueur « doit faire des sacrifices sur sa vie privée, sur ses loisirs et sur ses envies » et doit bien « comprendre les enjeux de la double formation ». Avec de la rigueur et de l’investissement, le jeune doit « se construire dans le temps et se rapprocher du niveau d’excellence sur tous les tableaux. »

Afin de s’assurer que chacun d’eux y parvienne, le Centre de Formation a mis en place deux types de suivi. Au quotidien, les acteurs impliqués dans ce projet sont chargés de gérer les conflits au plus tôt de manière à les résoudre le plus rapidement possible. Cela concerne «  aussi bien le côté sportif que le côté scolaire. Nous pensons qu’il vaut mieux réagir immédiatement pour ne pas laisser trainer le moindre petit problème. » Sur la durée, les joueurs ont des « rendez-vous institutionnels » tous les 2 mois  pour pouvoir « faire le bilan sur la période en cours et définir les objectifs de celle qui suit. »

On pourrait croire que ces jeunes suivent de petites formations en marge de leur apprentissage du rugby. Hors parmi les formations suivies, nous pouvons trouver des étudiants en mathématique, en génie civil, en gestion, en droit, en marketing, en management ou en langue étrangère. « Jamais nous n’avions atteint un tel niveau sportif et éducationnel » se félicite d’ailleurs le Directeur du Centre. « C’est du très haut niveau » qui vient récompenser le sérieux de la double formation.

Des excellents joueurs de Rugby n’ayant jamais atteint le monde professionnel, le Centre de Formation en a connu. Mais grâce à ce programme, aucun d’entre eux ne s’est « retrouvé à la rue. » Par exemple, Pierre Mautelière, qui a tout de même joué une finale de Coupe du Monde face à l’Australie (Equipe de France des – 19 ans), s’est gravement blessé avant de pouvoir éclore au plus haut niveau. Il est aujourd’hui Tailleur de Pierre et s’épanouit dans sa nouvelle vie. Jerry-Lee Bernard de son côté, a toujours vu son ascension au sein de l’équipe première bloquée par des joueurs ayant plus d’expérience, il a donc décidé de créer sa propre ligne de vêtements qu’il commercialise avec un ami. Des exemples de ce type, il y en a plein d’autres car la route qui mène au plus haut niveau est malheureusement semée d’embuches.