Dimanche, le Stade Rochelais s’est incliné sur la pelouse de Tarbes sur le score de 22 à 16. Malgré deux essais de Forbes et Fortassin, les Maritimes se sont montrés trop indisciplinés et ont offert de nombreuses occasions à Moeke, auteur de 17 points. Les blessures prématurées de Cestaro, Grobler et Jacob ont déréglé la machine rochelaise, dans l’attente de nouvelles que l’on espère rassurantes.
Un certain manque de munitions et de réalisme
Le vent dans le dos, les Rochelais entament plutôt bien la rencontre. Le coup d’envoi est récupéré et les Maritimes récoltent plusieurs pénalités qui offrent deux munitions : l’un, la pénalité, est manquée ; l’autre, la touche dans les 22m tarbais, est déficiente et gâche la munition. Ça s’est avéré révélateur des difficultés des Rochelais, qui ont manqué d’efficacité et gâché de précieuses munitions, à l’image de l’offensive maritime terminée à quelques centimètres de l’en-but, quand Cler est poussé en touche (16e). La mêlée a très bien tenu son rang de rampe de lancement, sans récupérer beaucoup de munitions sur introduction tarbaise. La touche a en revanche été en plus grande difficulté sur l’ensemble de la partie et inhibé les velléités rochelaises, réduisant drastiquement de précieuses munitions.
Rapidement, les Tarbais profitent de ce manque d’efficacité offensive pour remettre la main sur le ballon et s’avérer réalistes. Ils poussent les Maritimes à la faute par deux fois sur faute dans les rucks, ce que Moeke transforme impeccablement (8e, 13e). Au contraire, les deux buteurs Rochelais n’ont pas été très en réussite et ont manqué pas moins de 11 points. Un drop de Fortassin a permis de réduire l’écart sur une incursion rochelaise (6-3, 18e). Les Bigourdans reprennent l’initiative et poursuivent leur domination dans ce premier acte : après une contre-offensive, Veau envoie l’ailier Rubio à l’essai, sur son aile (13-3, 22e). Les offensives tarbaises se multiplient mais la bonne défense des Jaune et Noir empêche l’écart de s’accentuer.
Une énième attaque rochelaise aboutit enfin : Gourdon transperce toute la défense adverse, passe à Gard qui sert parfaitement Forbes qui s’écroule dans l’en-but (13-8, 40e). À la mi-temps, les Rochelais sont menés logiquement, trop peu efficaces dans leurs offensives et en conquête, que ce soit en touche ou dans les rucks. Les sorties sur blessure de Cestaro et Grobler (puis Jacob en deuxième période) préoccupaient les Rochelais ; Cestaro souffre d’une légère entorse du genou, Grobler et Jacob ont quant à eux des blessures bénignes.
Tarbes l’emporte dans les 10 dernières minutes
À la reprise, les Rochelais mettent le feu dans la défense de Tarbes. Si Fortassin est finalement parvenu à aplatir face à ses anciens coéquipiers suite à de bons ballons portés (16-16, 69e), de nombreuses occasions ne sont pas allées au bout. Forbes est ainsi poussé en touche (49e), alors que les fulgurances de Botia se multiplient et qu’une occasion rochelaise amène un carton jaune à Nemsadze pour Tarbes (58e). Paradoxalement, les Tarbais retrouvent du poil de la bête à ce moment-là et se montrent dangereux, toujours contre une défense rochelaise qui ne lâche rien. À 16-16, tout reste à faire.
La fin se révèle à l’avantage des Tarbais. Les actions se multiplient et la défense des Maritimes commet des fautes dans les rucks. Moeke, toujours juste ce dimanche, convertir les deux pénalités offertes par son pack et donne la victoire aux siens, globalement méritée au vu du déroulement du match mais qui laissera quelques regrets aux Rochelais venus avec des ambitions. Pas suffisamment de réalisme (malgré un essai de plus que les locaux tout de même) et des points manqués au pied ont fait échouer les Rochelais à 6 petits points des Tarbais, par ailleurs larges vainqueurs des Lyonnais et des Agenais cette saison. Le bon point de bonus défensif obtenu laisse toutefois quelques satisfactions au groupe rochelais d’avoir su rester solide, malgré bien évidemment des regrets de ne pas avoir été assez efficace offensivement et propre en touche. Avec une fin de saison qui s’annonce difficile, les Jaune et Noir savent sur quoi s’appuyer.
N.C.