Jamais inquiétés, les Jaune et Noir ont livré une prestation plus que sérieuse pour aller chercher un bonus mérité, ce soir. Un troisième succès d'affilée, donc, avant d'aller à Toulon pour finir le bloc...
Le contexte
C’est un Racing pour le moins ambitieux qui s’apprête à rejoindre Marcel Deflandre, comme le montre la dynamique du début de saison et la confortable cinquième place au championnat. Du renouveau sportif à l’intersaison, pour un pari qui semble jusque-là réussi. Mais si, à domicile, les Franciliens restent invincibles, la tâche semble quant à elle plus difficile à l’extérieur — en témoignent les deux dernières défaites loin de leurs bases, face au Castres Olympique et au RCT — leur dernier succès remontant à la J3 contre l’USAP (15–28). Les hommes de Patrice Collazo voyageront avec l’envie de faire un coup en Charente-Maritime, idéal pour se relancer à l’extérieur et prétendre un peu plus à s'installer comme un cador du championnat.
En face, nos Rochelais restent sur une victoire de caractère à Lyon, leur première à l'extérieur de la saison, dans une prestation plus que maîtrisée — pragmatiques dès les premiers instants avec trois essais inscrits en 23 minutes — pour enfin se récompenser (19–36). Quatre points qui font le plus grand bien, mais qu’il faudra confirmer dimanche. Transition toute trouvée, puisque, à domicile, les hommes de Ronan O’Gara restent sur trois succès dans un Marcel Deflandre encore invaincu. Jusque-là cliniques à la maison, avec 14 points pris sur 15 possibles, l'objectif sera de prolonger la fête. Enchaîner semble donc primordial, d’autant plus qu’une victoire permettrait nos Maritimes de regarder le haut du tableau. Vous l’aurez compris : l’enjeu est tout là.
Le match
Après le spectacle en tribunes en avant-match, les Rochelais débutaient fort. Dominants, les coéquipiers de Greg Alldritt ne trouvaient pas la faille dans les 22 mais prenaient les points, avec Antoine Hastoy (3-0, 5'). Le Racing 92, dans la foulée, répondait par Ugo Seunes, après une faute rochelaise au sol (3-3, 13'), avant que l'ouvreur rochelais ne fasse le deux sur deux (6-3, 16').
Il y avait match, mais les avants Jaune et Noir étaient surmotivés. Dominateurs en touche, dans les collisions, au sol, ils finissaient par trouver la faille... Par l'inconditionnel Grégory Alldritt, partout depuis le début de la rencontre (13-3, 20'). La deuxième partie de la première période voyait les deux buteurs se rendre coup pour coup (16-6, 40'). Bref, léger avantage maritime à la pause.
Au retour des vestiaires, toujours tranchants, les Maritimes faisaient le trou, cette fois-ci avec leurs trois-quarts. Bien aidés par les gros porteurs - Will Skelton en prime - Antoine Hastoy puis Davit Niniashvili faisaient le travail pour mettre le feu dans la défense francilienne et marquer (23-6, 52'). Les Jaune et Noir montraient, en tout cas, un très beau visage.
Un très très beau visage même, après que Jack Nowell ait trouvé Dillyn Leyds pour le troisième essai du bonus provisoire... Magnifique mouvement collectif en première main, pour ainsi dire (30-6, 72'). Confirmé, en fin de rencontre, par une pénalité de Diego Jurd, obtenue suite à une mêlée dévastatrice, scellant la victoire bonifiée des Jaune et Noir (33-6, 80') !
L'homme
Grégory Alldritt. Revenu en milieu de semaine de sélection, le numéro 8 et capitaine - pour son 150ème match en Jaune et Noir - a montré à quel point il avait faim ce soir. Au combat, extrêmement actif et même scoreur, le Rochelais a dévoilé son meilleur visage. Une grande aide, quand il faut aller chercher des résultats.
La suite
C'est un match en retard, le dernier du long premier bloc, comptant pour la troisième journée de championnat. À Toulon, sur la pelouse de Mayol, les Rochelais tenteront d'enchaîner pour bien terminer avant la coupure... Coup d'envoi à 16h30, le samedi 8 novembre...
© Nathan Barbeau